Le procès de l’ex-première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, a été reporté une nouvelle fois au 21 février, à la demande de ses avocats commis d’office, qui ont demandé un délai pour mieux étudier le dossier.
«Nous demandons un délai de grâce pour mieux nous imprégner du dossier et pour mieux défendre Mme Simone Gbagbo», a plaidé Me Georges Viera Patrick, l’un des avocats commis d’office.
Le juge Kouadjo Boiqui, président de la Cour d’assises qui juge Mme Gbagbo depuis l’année dernière, a donc renvoyé «le procès au 21 févier 2017». La décision a été prise au cours d’une brève audience du tribunal tenue ce mardi en l’absence de l’accusée.
Fin novembre 2016, Ange Rodrigue Dadjé, l’avocat de Simone Gbagbo, avait quitté la salle d’audience pour protester contre l’attitude du tribunal, qui avait rejeté la demande de la défense, qui exigeait depuis des semaines, la comparution de nombreuses personnalités de la crise ivoirienne.
Trois avocats ivoiriens avaient donc été «commis d’office» le 20 décembre, en vue de la reprise ce 10 janvier, du procès de Mme Gbagbo, pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, et pour sa participation à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des membres des forces armées proches du régime de son mari, Laurent Gbagbo.
Parmi les personnalités que la défense veut voir témoigner à la barre, figurent l’actuel président de l’Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion, Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre, Jeannot Kouadio Ahoussou et l’ex-chef de l’armée, le général Philippe Mangou.