La Haute cour administrative égyptienne a décidé ce lundi, l’annulation de la décision controversée prise par le gouvernement Al Sissi de rétrocéder à l’Arabie Saoudite, les deux îlots inhabités de Sanafir et de Tiran, situés à l’entrée du Golfe d’Arabie.
D’après la décision de la cour, lesdits îlots étaient des territoires souverains égyptiens, contrairement à ce qu’affirmait le gouvernement égyptien qui avait annoncé leur cession à l’Arabie Saoudite, à l’occasion d’une visite au Caire du roi Salman en avril 2016.
Le gouvernement égyptien avait toutefois justifié cette rétrocession en expliquant que les deux îlots, situés près de la pointe sud de la péninsule du Sinaï à l’entrée du Golfe d’Aqaba, appartenaient à l’Arabie Saoudite mais Ryad avait demandé en 1950, au Caire d’en assurer la protection.
Cette décision avait soulevé une vive controverse et déclenché des manifestations contre le régime du président Abdel Fattah al-Sissi.
Mais, le verdict de la Cour pourrait également aggraver les tensions existantes entre Le Caire et Ryad, alors que le royaume saoudien est l’un des principaux soutiens du président Abdel Fattah al-Sissi, depuis que l’ex-chef de l’armée a destitué son prédécesseur islamiste, Mohamed Morsi en 2013.
Les îles de Sanafir et de Tiran sont situées au cœur d’un couloir maritime stratégique qui donne notamment accès aux ports d’Eilat, en Israël, et d’Aqaba, en Jordanie.