Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi a décidé de prolonger une nouvelle fois, pour une durée d’un mois, l’état d’urgence en vigueur dans le pays depuis l’attaque meurtrière en novembre 2015. L’état d’urgence en Tunisie, a déjà été prolongé de trois mois le 19 octobre 2016.
Cette mesure qui octroie des pouvoirs d’exception aux forces de l’ordre, permet en théorie d’interdire les grèves et les réunions « de nature à provoquer ou entretenir le désordre », de fermer provisoirement « salles de spectacle et débits de boissons » ou encore de « prendre toute mesure pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature ».
L’état d’urgence est en vigueur dans ce pays depuis l’attaque suicide du 24 novembre 2015, contre un bus de la sécurité présidentielle en plein Tunis. Douze agents sont morts dans cet attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).
Le pays avait auparavant été le théâtre de deux autres attaques majeures du groupe EI, en mars et juin 2015, respectivement au musée du Bardo à Tunis ainsi que sur une plage et dans un hôtel de Sousse. Soixante personnes, dont 59 touristes étrangers, sont mortes.
Les autorités annoncent le démantèlement chaque semaine des « cellules terroristes » dans le pays, où aucun attentat d’ampleur n’a eu lieu depuis plusieurs mois.