Le ministère turc des Affaires étrangères a annoncé ce lundi, la réouverture de l’ambassade de la Turquie à Tripoli, la capitale de la Libye, après 3 trois ans de fermeture, pour des raisons de sécurité.
«Les activités de notre ambassade ont repris avec un personnel réduit dans un premier temps», a précisé le ministère turc dans un communiqué, ajoutant que cette réouverture «permettra à la Turquie de contribuer de façon plus importante, aux efforts pour ramener la paix et la stabilité, et contribuer à reconstruire la Libye».
En 2004, alors que la situation sécuritaire en Libye se dégradait davantage, Ankara avait décidé de fermer ses missions diplomatiques et consulaires à Tripoli et à Benghazi. Seule celle de Misrata, dans l’ouest de la Libye, était restée active. L’ambassadeur de Turquie en Libye, Ahmet Aydin Dogan, avait continué d’assumer ses fonctions depuis la Tunisie voisine.
Après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Turquie s’est efforcée de développer ses relations avec la Libye, mais cette dernière a rapidement basculé dans le chaos suite à de sanglantes luttes d’influence et la montée en puissance de groupes jihadistes.
Au début du mois de janvier, c’est l’Italie qui annonçait la réouverture de son ambassade à Tripoli. Mais quelques jours plus tard, deux personnes avaient été tuées dans l’explosion d’une voiture à proximité de la représentation de Rome, dans des circonstances floues.
La Libye est aujourd’hui divisée entre deux autorités politiques qui se disputent le pouvoir: le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement contrôlant l’Est libyen basé à Al-Bayda qui soutient le maréchal Khalifa Haftar.