Le gouvernement kenyan a commencé à mettre en application, sa menace de radier de la fonction publique, les noms des médecins qui sont en grève depuis trois mois, pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail.
Ainsi, sur instructions de Nairobi, les hôpitaux du pays ont commencé à licencier les médecins grévistes.
Depuis trois mois déjà, les hommes en blousses blanche réclament une augmentation de leur salaire de 50% comme convenu dans un accord signé en 2013, mais qui n’a jamais été appliqué. Le gouvernement proposait jusque-là une hausse de 40%, et les discussions n’ont jamais aboutis à un accord.
L’accord de 2013 approuvait aussi la nécessité de mieux équiper les hôpitaux, mieux financer la recherche et mieux garantir la sécurité des médecins au travail. Il limitait également le temps de travail à 40 heures par semaine.
Devant la paralysie causée par le déblayage du corps médical, le président Uhuru Kenyatta s’en était violemment pris mardi aux quelque 5.000 médecins des hôpitaux publics, menaçant de les remplacer par des médecins cubains et des stagiaires locaux.
Les grévistes dénoncent également la corruption endémique dans le pays et exigent des moyens supplémentaires pour les hôpitaux publics.