L’ancien Premier ministre nigérien, Hama Amadou a été jugé par contumace ce lundi par un tribunal de Niamey qui l’a condamné à un an de prison ferme, dans l’affaire de trafic international de bébés.
Le politique nigérien qui réside toujours en France, n’a pas assisté au jugement de l’affaire de trafic d’enfants dans laquelle lui et une trentaine de personnes sont impliqués. Aussi, quelques instants après l’ouverture du procès à Niamey, les avocats de la défense se sont retirés, au motif du non respect des droits de leur client. Le procès s’est donc poursuivi sans eux.
« Hama Amadou réside en France, donc tous les actes de procédures doivent lui être envoyés en France (…) mais le juge a estimé qu’il faut examiner cette exception de nullité au fond », a dénoncé Ali Kadri, un des avocats des prévenus. « Nous ne pouvons pas accepter de continuer un procès où, dès le départ, on sent qu’on veut nous mettre devant le fait accompli, et nous avons quitté la salle », a-t-il ajouté.
Pou d’autres, ce procès a plutôt l’allure d’une stratégie politique. « Ils veulent juger Hama et le condamner…; l’objectif c’est de rendre une décision qui le rend inéligible pour les élections prochaines, prévues en 2021», a accusé Souley Oumarou, un autres avocat d’Amadou.
Ancien Premier ministre et ex-président du Parlement, Hama Amadou, candidat à la présidentielle de 2016, n’avait pas pu faire campagne, et a été battu par le président sortant Mahamadou Issoufou au second tour. Malade, il avait été évacué d’urgence le 16 mars 2016 en la France avant même la tenue du second tour de la présidentielle. Il n’est plus rentré au Niger depuis cette date.