Un récent rapport des observateurs des Nations Unies rendu public ce week-end, pointe du doigt la mauvaise gestion des revenus pétroliers par le Gouvernement sud-soudanais et sa faible implication dans la lutte contre la famine qui menace ses populations.
Selon le texte de l’ONU, Juba investit plus de la moitié des revenus pétroliers dans l’achat des armes, alors que plus de 5,5 millions de Sud-Soudanais sont affectés par la famine. «Malgré l’ampleur de la crise politique, économique et humanitaire, nous avons découvert des preuves selon lesquelles le Gouvernement a lancé des achats importants d’armes», indique le rapport du groupe d’observateurs de l’ONU. La plus jeune démocratie du monde dépend quasi totalement des revenus pétroliers. Entre mars et octobre 2016, les recettes issues de la vente du pétrole se sont élevées à 243 millions de dollars, presque totalement investies dans la sécurité et l’achat d’armements, selon l texte.
Une situation provoquée par la spirale de la violence entre les forces gouvernementales de Salva Kiir et les rebelles du vice-président Riek Machar ; ce qui aggrave la pénurie alimentaire dans le pays. Face à l’urgence humanitaire, les observateurs ont proposé au conseil de sécurité de l’ONU, d’imposer un embargo sur les armes au Soudan du Sud. Ceci, espèrent-ils, « participera à la résorption de la crise de la famine ». Le rapport déplore, en outre, l’impunité presque totale qui entoure les violences commises par les forces gouvernementales comme par les rebelles contrôlés de Riek Machar.