Suite aux révélations de la presse sud-africaine sur des milliers de courriels accusant le président Jacob Zuma et ses proches de corruption dans l’attribution de marchés publics, la médiatrice de la République, Busisiwe Mkhwebane a annoncé ce jeudi, l’ouverture d’une enquête préliminaire, afin de faire la lumière sur ce nouveau scandale.
Les investigations conduites par Busisiwe Mkhwebane, visent plusieurs hauts fonctionnaires d’entreprises publiques, accusés de «malhonnêteté» et «d’enrichissement illicite», a précisé le bureau de la médiatrice dans un communiqué.
Sont principalement concernés, la compagnie ferroviaire Transnet, le transporteur Prasa et surtout l’électricien Eskom, dont le PDG Brian Molefe, un proche du chef de l’Etat, a été en quelques mois remercié, réinstallé puis à nouveau démis de ses fonctions.
Les courriels publiés dans la presse accusent notamment la puissante famille d’affaires Gupta d’avoir touché près de 370 millions d’euros lors de la signature d’un contrat entre Transnet et une entreprise chinoise pour l’achat de locomotives.
L’ouverture de cette enquête a été saluée, notamment par le Congrès national africain (ANC) au pouvoir, qui juge « nécessaire d’établir la véracité de ces courriels et des accusations ».
De son côté, le chef de l’opposition en Afrique du Sud, Mmusi Maimane a exigé que l’enquête soit étendue à tous les noms, dont ceux de ministres, et entreprises mis en cause dans les courriels publiés. Cette investigation « épargne les vrais acteurs » de la corruption, a regretté le dirigeant de l’Alliance démocratique (DA).