D’anciens rebelles démobilisés en Côte d’Ivoire, se sont encore fait entendre ce dimanche, en bloquant l’entrée nord de Bouaké, la deuxième ville du pays, avant d’être dispersés par la police à coup de grenades lacrymogènes.
Ils réclamaient des primes, à l’instar de leurs ex-camarades rebelles, reversés dans l’armée régulière ivoirienne, qui s’étaient mutinés mi-mai et avaient obtenu le versement de primes de la part de l’Etat.
« Il faut qu’on nous donne nos 18 millions francs CFA. C’est pour ça que nous avons bloqué le corridor nord ce matin », a expliqué un représentant des ex-rebelles démobilisés, Aboudou Diakité, vice-président de la « Cellule 39 ». Et d’ajouter qu’ils continueraient leurs mouvements, jusqu’à obtention de gain de cause
Mais du côté de la «Cellule 39» dont dépendent ces nouveaux mutins, l’on condamne fermement le mouvement de ce dimanche, notamment sur sa forme.
«L’acte que certains de nos camarades, dirigés par mon vice-président, ont posé ce matin, est grave. Nous condamnons cette forme de revendication… Ce n’est pas avec la violence que nous allons obtenir quelque chose de nos gouvernants », a désapprouvé, le porte-parole national de la « cellule 39 », Amadou Ouattara.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie de violente crise entre 2002 et 2011, le pays étant coupé en deux entre les rebelles des Forces nouvelles occupant le nord et l’armée régulière qui avait la maitrise du sud. Après la fin de la crise, certains rebelles avaient été intégrés dans l’armée, tandis que d’autres se sont retrouvés démobilisés.
Le mouvement de quelque 6.000 « démobilisés » fin mai dernier, qui réclamaient 18 000 000 FCFA pour chacun, s’étaient soldé par la mort de quatre d’entre eux.