Le journaliste français Pierre Péan a été reconnu coupable de diffamation contre le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, et condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Paris.
Le journaliste est accusé d’avoir laissé entendre que le président gabonais Ali Bongo était à l’origine des tentatives d’assassinat de Jean-Pierre Lemboumba. Ses propos incriminés figurent dans le livre « Nouvelles affaires africaines », publié en 2014 aux éditions Fayard, dans lequel le journaliste Pierre Péan revient longuement sur les relations entre Ali et Omar Bongo.
Dans l’un des chapitres, l’auteur laisse entendre que le président gabonais aurait commandité deux tentatives d’assassinat à l’encontre de Jean-Pierre Lemboumba, qui était alors le directeur de cabinet d’Omar Bongo et aurait comploté pour empêcher le fils Bongo de succéder à son père. « Un contrat a été mis sur sa tête », a écrit Pierre Péan.
Des accusations « très graves » et formulées de façon affirmative, dont « la base factuelle s’avère insuffisante », a jugé la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Les juges notent en outre que s’agissant de la seconde tentative d’assassinat, aucun document n’est versé à l’appui des propos incriminés.
Dans son jugement, le tribunal correctionnel condamne le journaliste Pierre Péan et son éditrice Sophie de Closets à payer une amende de 1.000 euros chacun et à verser un euro de dommages et intérêts à Ali Bongo.