Le journaliste Jacques Paw fait l’objet d’une enquête de la police sud-africaine depuis ce 9 novembre, pour son livre à charge contre la présidence de Jacob Zuma.
Dans son livre, «The president’s keepers» (les Gardiens du président), publié le mois dernier, Paw présente un sombre tableau de la présidence de Jacob Zuma, accusant le gouvernement et certains services de l’Etat de corruption, d’incompétence et de népotisme. Il détaille notamment comment d’importantes sommes de l’argent public ont été transférées sur des comptes bancaires de «faux espions».
L’Agence de sécurité d’Etat (SSA) a exigé le retrait du livre des librairies, et porté plainte contre son auteur. Mais le livre demeure encore en vente sur le marché du livre sud-africain.
D’après le porte-parole de l’unité d’élite de la police (Hawks), Hangwani Mulaudzi, l’enquête ouverte permettra de déterminer qui doit être inculpé ou si des chefs d’accusation peuvent être retenus contre lui.
De son côté, l’auteur du livre à polémique soutient n’avoir révélé «aucun secret d’Etat», ni mis en danger aucune des opérations qui sont vraiment menées dans l’intérêt de la sécurité nationale.
Il se défend de n’avoir révélé qu’«une orgie de dépravation et de corruption» dans les hautes sphères du pouvoir à Pretoria, et si les autorités sud-africaines essayent de stopper la publication de ce livre, ce serait parce qu’ils ne veulent pas que le peuple soit au courant de leurs pratiques mafieuses.