Le président tchadien, Idriss Déby, a formellement rejeté en milieu de semaine des accusations de la justice américaine le soupçonnant d’avoir reçu des pots-de-vin de l’ancien-ministre sénégalais Cheikh Gadio.
Idriss Déby s’est prononcé sur le sujet mardi, à l’occasion du 59e anniversaire de l’indépendance du Tchad, «vous avez entendu que le président Déby a été corrompu par une entreprise pour deux millions de dollars. C’est vraiment rigoler. Votre frère, votre président, est blanc comme mon habit, il n’a pas volé, il n’a pas été corrompu et il ne sera jamais corrompu », a déclaré le chef de l’Etat tchadien.
Il s’agit d’«un acharnement» qui obéit à un agenda caché qui vise à détruire le Tchad», a fustigé le président Idriss Déby, qui assure que «le Tchad est souverain, et la souveraineté du Tchad ne se marchande pas».
L’ex-ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Gadio, ainsi qu’un responsable d’une ONG basée à Hong Kong et aux États-Unis, ont été inculpés le 20 novembre dernier. Ils sont accusés d’avoir corrompu pendant plusieurs années des hauts responsables du Tchad et d’Ouganda afin d’obtenir des avantages pour une entreprise pétrolière chinoise.
Le président du Tchad aurait offert à l’entreprise pétrolière des droits pétroliers dans le pays sans passer par un appel d’offres international, en échange d’un pot-de-vin de deux millions de dollars.
L’ancien ministre sénégalais aurait joué un rôle central dans cette affaire. N’Djaména avait déjà dénoncé des «affabulations» et un «acharnement» contre le président Déby.
Le 26 novembre, ils étaient des centaines de personnes à avoir manifesté dans la capitale du Tchad à l’initiative d’une coalition d’associations se disant membres de la société civile, pour dénoncer «l’ingérence des USA» et aux cris de «Ambassadeur des USA dégage»!