L’ancien président français, Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue ce mardi matin, dans le cadre de l’enquête sur le financement de sa campagne présidentielle en 2007 par le régime Libyen de Mouammar Kadhafi.
C’est la première fois qu’il est entendu dans ce dossier, depuis l’ouverture d’une information judiciaire en avril 2013. En novembre 2016, l’affaire a pris une autre tournure, avec notamment les déclarations de Ziad Takieddine, un «sulfureux intermédiaire», qui affirmait avoir transporté 5 millions d’euros en espèces de Tripoli à Paris, pour les remettre à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy début 2007. Des propos confirmés par Abdallah Senoussi, l’ancien Directeur du renseignement militaire du régime Kadhafi.
En outre, les carnets de l’ancien ministre libyen du Pétrole Choukri Ghanem, récupérés par la justice française, mentionnent également des versements d’argents au candidat Sarkozy. Depuis plusieurs semaines, les enquêteurs français disposent aussi de nombreux documents saisis au domicile d’un autre intermédiaire, Alexandre Djouhri.
La justice disposerait donc désormais de preuves suffisantes dans cette affaire, selon la presse française, qui indique que la garde à vue de l’ancien Président pourrait durer jusqu’à 48 heures. Et à l’issue de cette audition, Nicolas Sarkozy pourrait être présenté aux juges afin d’être mis en examen.
Les relations entre Nicolas Sarkozy et l’ex-Guide libyen continuent d’intéresser plus d’un aujourd’hui. Sur le continent noir, l’ex-président français est même accusé d’être impliqué dans «l’assassinat du Guide libyen» qui prônait la libération économique et politique de l’Afrique vis-à-vis de l’Occident, et d’avoir plongé la prospère Libye dans le chao.