Après la chute drastique de la production de café révélée par l’Office national du cacao et du café (ONCC) du Cameroun, les responsables de la filière ont pris, lors du lancement de la nouvelle campagne caféière le 24 janvier 2014 dans la région du Littoral, ont pris des mesures visant à sortir ladite filière de sa torpeur.
En effet, la production du café s’étalera sur une période de cinq ans à compter de cette année et se fera à l’aide d’appuis multiformes aux producteurs.
D’un coût global d’environ 1,6 million de dollars, l’Opération sera financée par l’Union Européenne, surtout pour la relance de la filière dont le financement en représente les 1/5. « L’Agence des cafés robustas d’Afrique et de Madagascar (Acram) vient d’être éligible à un financement sous la forme de subventions non remboursables », a annoncé le ministre camerounais du Commerce.
Une telle annonce apporte un soulagement aux pouvoirs publics en raison du poids de la dette extérieure du pays. Mieux, elle stimule les producteurs qui, un temps soit peu, ont manifesté un désintérêt par rapport à la filière. Le motif de cet abandon est lié au prix qui, selon une source proche du dossier, est de moins en moins rémunérateur. Outre ce motif, un problème de gestion des ressources financières se pose dans la mesure où les fonds sont dépensés dans le fonctionnement quotidien des grandes coopératives de producteurs de café et non réinvestis dans la production de la matière.
Quoi qu’il en soit, la filière café ne disparaîtra pas, en dépit des énormes difficultés qu’elle connaît. C’est l’assurance donnée par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café du Cameroun (CICC) à travers la mise en œuvre prochaine de sa politique d’appuis multiformes aux producteurs.