L’Ouganda, le premier pays exportateur de café en Afrique, a annoncé vouloir développer de nouvelles variétés de caféiers résistantes à la sécheresse en vue de remédier aux effets du changement climatique sur ses cultures de café.
Cette année, le pays prévoit une diminution de ses exportations qui devraient s’élever à 3,5 millions de sacs de 60 kg de café alors que la saison précédente, il en avait exporté 3,58 millions de sacs du même poids. Selon l’Autorité ougandaise de développement du café (UCDA), cette diminution est imputable principalement à la mauvaise saison des pluies.
En effet, en 2008 déjà, Oxfam, une ONG britannique œuvrant dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et les injustices sociales en Ouganda, avait averti que le changement des régimes climatiques dans le pays pourrait rendre les sols inadaptés à la culture du café. Peu de gens le savent, mais l’Ouganda est le plus grand exportateur de café sur le continent africain et c’est un secteur vital pour son économie.
Or les variations des conditions de croissance constatées, notamment les changements au niveau de la pluviométrie ou de la température, affectent non seulement la quantité de la production, mais aussi la saveur du café et par conséquent sa valeur. C’est pourquoi les autorités ougandaises veulent développer de nouvelles variétés de caféier qui soient en mesure de s’adapter au changement climatique.
Comme l’a indiqué Henry Ngabirano, le directeur général de l’Autorité ougandaise de développement du café, le pays envisage de mener des recherches en vue de mettre sur pied des semences résistantes à la sécheresse ou des plantes qui peuvent se développer sans problème même dans une région pauvre en précipitations.