Frappée par les violences et les pillages le week-end qui vient de s’écouler, la capitale centrafricaine pleure ses morts.
De sources concordantes, ce sont onze personnes qui ont perdu la vie dont un parlementaire. Ce dernier n’avait pas manqué de faire entendre sa voix devant le Conseil national de Transition (CNT) en dénonçant les exactions dont sont victimes les musulmans en Centrafrique.
En effet, la crise centrafricaine est caractérisée de massacres intercommunautaires survenus quelques mois après son déclenchement en mars 2013. Depuis lors, chrétiens et musulmans, deux communautés qui cohabitaient en parfaite symbiose en Centrafrique, n’arrivent plus à dialoguer ni même à poursuivre l’idéal d’une existence commune.
Ainsi,après la mort de cinq civils musulmans le week-end dernier, une femme chrétienne a été tuée par un individu de confession musulmane. Peu après, un civil chrétien s’en est pris à un autre musulman. Sa capture par les soldats Rwandais de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) a entraîné une vague de colère au milieu de la population qui partage sa foi. « Dehors, les Rwandais ! », hurlait une femme pour qui les Rwandais sont tous musulmans.
Alors que les violences se poursuivent et que les forces en place peinent à les contenir, certains acteurs militaires et politiques clés, notamment la France et le Tchad multiplient les rencontres pour trouver une issue à la crise. Arrivé à N’Djamena le dimanche, le ministre français de la Défense s’est entretenu avec le Président tchadien sur la situation en Centrafrique en vue d’apporter des solutions plus adéquates.
Malgré que les violences persistent, les autorités de la transition ne désarment pas et entendent mettre tout en œuvre pour que la paix revienne en Centrafrique.