Les forces camerounaises ont saisi, lors de récentes fouilles dans l’extrême-nord du pays, de nombreuses armes et procédé à plusieurs arrestations de contrebandiers.
L’extrême-nord est traversé par de nombreux trafiquants qui transportent des armes à feu depuis la Centrafrique et le Soudan.
Outre cet aspect commercial, la répression militaire du Nigéria contre Boko Haram a repoussé les éléments de l’organisation jihadiste vers les frontières dudit Etat avec le Cameroun. Comme corollaire, des milliers de civils camerounais s’empressent de quitter la région pour éviter d’être victimes d’attaques ou d’actes de vandalisme de la part des insurgés. Les frontières sont très perméables entre la Centrafrique, le Nigéria, le Soudan, le Tchad et le Cameroun. Elles ont un impact sur la situation sécuritaire et sur la stabilité dans cet Etat .Les troubles dans cette région alimentent le commerce d’armes.
Pour pallier cette hausse de l’insécurité, les autorités camerounaises ont pris plusieurs mesures pour non seulement protéger les civils, mais également veiller à la sureté de l’Etat afin d’éviter que les guerres de ses voisins ne se transfèrent sur son territoire. De source locale, ces responsables craignent que les camps de réfugiés servent de cachette aux activistes, soient la cible d’attaques terroristes.
En attendant le déploiement de la mission de maintien de la paix en Centrafrique pour rétablir l’ordre et la sécurité, le Cameroun ne peut que se défendre avec le peu de moyens dont il dispose contre la menace terroriste qui le touche.
La sécurité est très renforcée dans l’extrême-nord afin d’éviter à ce pays de connaître le désastre que connaissent ou qu’ont connu ses voisins.