Les informations publiées par Amnesty International dans son rapport du 12 février 2014 ont suscité la réaction d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). Cette organisation terroriste a menacé la France pour son intervention en République centrafricaine.
Dans un communiqué daté du 16 février courant, Aqmi dénonçait un nouvel épisode, après le Mali, dans la série de croisades haineuses contre l’Islam. L’organisation accuse la France d’être impliquée dans ces croisades en raison de l’intervention de ses forces sur le terrain.
Les représentants d’Aqmi accusent Paris de ne pas suffisamment protéger les populations de confession musulmane qui sont en proie aux violences et aux massacres des anti-Balaka en Centrafrique. Cette accusation tire son fondement du rapport d’Amnesty International qui faisait état d’un nettoyage des musulmans dans le pays. Selon ce rapport, l’exode qui résulte des attaques des milices « atteint des proportions historiques » et ceux qui fuient les violences « s’exposent à de nouvelles agressions ».
L’ONG condamne également les forces armées françaises chargées de la protection des civils, de ne pas accomplir comme il se doit leurs tâches parce qu’elles ne comblent pas le vide sécuritaire suscité par le départ des ex-Seleka.
Hier, le Commandant de la force armée française en Centrafrique a démenti les données d’Amnesty International en affirmant sur Europe1 qu’ « il n’y a pas de nettoyage ethnique ». Les populations fuient certes les combats, mais ne sont pas chassées de force. Il a rassuré que ces civils déplacés, regagneront leurs domiciles une fois la sécurité rétablie.
Quoi qu’il en soit, la division entre chrétiens et musulmans n’améliore rien la situation en Centrafrique. Au contraire elle attise les tensions et les exactions réciproques. « Vos crimes ne resteront pas impunis, la guerre entre nous et vous se poursuit », telle est la menace adressée par Aqmi aux dirigeants français.