La situation se précise dans la crise diplomatique entre l’Afrique du Sud et le Rwanda. Après un long silence des autorités sud-africaines et une pression de l’opposition, le ministre de la Justice s’est enfin exprimé, faisant la lumière sur la situation exacte de cette crise. L’accusation est clairement lancée et le ministère des Affaires étrangères a fait échos des propos du ministère de la Justice. Selon la justice sud-africaine, 4 diplomates rwandais et un burundais sont impliqués dans une affaire criminelle, orchestrée sur le territoire sud-africain. Il s’agit de la tentative d’assassinat sur la personne de Kayumba Nyamwasa et du meurtre de l’opposant Patrick Keregeya.
Les responsables de police chargés de cette affaire ont affirmé qu’ils disposaient de preuves concrètes reliant directement ces diplomates à l’affaire criminelle. Pour confirmer ces soupçons, la police sud-africaine a dû tendre un piège au diplomate qui aurait été pris en flagrant délit. La police assure qu’au cours de cette opération, la cible a été continuellement en sécurité malgré le fait qu’elle ait servi d’appât. Selon les propos du représentant des Hawks, force spéciales de la police sud-africaine, étant donné que les responsables étaient couverts par l’immunité diplomatiques, la police a été obligée de mettre une sourdine à son enquête et transmettre le dossier à la hiérarchie pour que des mesures soient prises contre ces individus.
Bien que les deux pays n’entretiennent pas de relations diplomatiques solides, cette crise vient mettre à nu et renforcer l’existence de relations tendues que certains analystes ont souvent soulignées. Déjà, en République Démocratique du Congo, l’Afrique du Sud a toujours soutenu le régime en place alors que le Rwanda soutenait les forces rebelles.