Alors que depuis plus d’une année Djibouti est entré dans une impasse politique, on apprend que samedi, l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), alliance au pouvoir depuis 1999 et la plate forme de l’opposition ont repris le dialogue pour sortir le pays de cette longue crise politique.
L’arrivée d’Omar Guelleh à la tête Djibouti, n’aura pas été une bénédiction pour le pays. Après sa prise de fonction et notamment l’année 2002, le pays sombre dans l’anarchie. Pendant près de dix ans l’opposition a boycotté les différentes élections. Le retour aux urnes pour les législatives du 22 février 2012 a plongé définitivement ce pays dans un chaos politique.
En fait, l’opposition, contre toute attente, a rejeté les résultats de ces élections jugées pourtant transparentes par les observateurs internationaux dépêchés pour cette occasion. Le camp de l’opposition, à l’issue de cette élection controversée, met en place son propre parlement, Assemblée Nationale Légitime. Les rues de la capitale à partir de ce moment sont prises d’assaut par des vagues de manifestants de l’opposition et les arrestations de militants sont effectuées à travers le pays.
Exaspéré, le chef de l’Etat, selon une source anonyme, aurait initié le dialogue avec Ismaël Guedi Hared, vice-président de l’USN (Union pour le salut national) et confirmé la reprise, pour la semaine prochaine, du dialogue entre son camp et l’opposition, déchainant ainsi une vague d’allégresse dans les rues de Djibouti. Les discussions entre les parties sont surtout centrées sur la réforme de la commission électorale indépendante. « Cette opportunité pourrait servir à rétablir la concorde sociale » a estimé Omar Ahmed Moussa.
La concorde sociale passe aujourd’hui par la mise en place d’un gouvernement d’union nationale pour que Djibouti retrouve la paix et la stabilité.