Les successeurs de Gbagbo s’accordent de moins en moins sur les conditions et les moyens leur permettant de prendre part au jeu démocratique en Côte d’Ivoire.
La question épineuse est celle de la participation du Parti à la Commission électorale indépendante, les élections étant prévues pour bientôt (2015). De sources concordantes, un incident malheureux aurait pu se produire samedi 30 août dernier, lors d’une rencontre à huit clos du Comité central du Parti à Abidjan. En effet, l’accrochage entre deux dignitaires du FPI a suscité questionnements et incompréhension de la part de l’auditoire et, bien plus tard, du grand public informé de la situation.
D’aucuns s’estiment trahis par la politique de l’actuel dirigeant du Front Populaire Ivoirien, Pascal Affi N’guessan. Pour ceux-ci, la libération de l’ex-chef d’Etat, détenu à la Haye en attente d’un procès de la Cour Pénale Internationale, doit être le cœur de la stratégie du groupe. A cela, ils ajoutent la lutte pour la cause des leurs, contraints à la fuite pour des raisons politiques.
Du côté d’Affi N’guessan, il n’y a pas de trahison, mais bien la mise en œuvre d’une stratégie visant à redorer l’image du FPI. A cette fin, seule la négociation avec l’opposition peut permettre de regagner la confiance de l’auditoire sur le plan national et, bien plus, favoriser la bonne marche du processus de paix.
La participation de l’opposition, notamment le FPI est essentielle pour le scrutin de 2015 dans la mesure où tout autre scénario mettrait la Côte d’Ivoire en porte-à-faux par rapport à la démocratie et au respect des droits de l’Homme.