Actuellement en France, Hama Amadou dénonce un complot politique mené par l’opposition à son encontre.
Accusé d’être impliqué dans l’affaire du trafic des bébés, l’ancien président de l’Assemblée nationale nigérien se défend en arguant que la finalité de cette manœuvre est de l’éliminer de la scène politique du Niger.
En rappel, la situation politique du Niger s’est déstabilisée lorsque le Président Mamadou Tandja, après dix ans de pouvoir, a voulu prolonger son mandat au-delà de la limite des deux prescrits par la Constitution.
Cet incident a conduit Hama Amadou à déclarer en 2013, alors qu’il venait de regagner l’opposition, que « tous les hommes politiques qui ont soutenu le projet de violation de la Constitution et toutes les triturations malhonnêtes qui ont marqué le recul de la démocratie au Niger en 2009, doivent répondre au même titre que Tandja de cette haute trahison envers le peuple en passant devant les tribunaux ».Un processus de dialogue entre le gouvernement et l’opposition fut alors amorcé, bénéficiant de la médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ; cela ne fut pas suffisant pour détendre l’atmosphère au niveau interne.
Pour l’heure, la classe politique reste très divisée sur la gestion de l’Etat ; une situation qui est non sans incidence sur la qualité de vie des populations.
En effet, les querelles incessantes entre politiques entravent la mise en œuvre de projets durables d’investissement faute de confiance de la part des partenaires de l’Etat sur le plan national et international.
Comme corollaire, les populations demeurent dans un état de misère et le pays connaît très peu de développement socio-économique.
Quoi qu’il en soit, Amadou est loin d’être blanchi, même s’il a autrefois joué le rôle de l’équilibrisme politique.