Sollicités souvent pour leur impartialité et leur justice, les observateurs étrangers sont passés cette fois sous la houle de la critique sévère du Premier ministre namibien, prochain candidat du parti au pouvoir aux présidentielles de novembre de cette année.
Arrivé au pouvoir le 21 mars 2005, soit 15 ans après l’indépendance du pays, le président Hifikepunye Pohamba, doit être remplacé à la tête de l’Etat. La Namibie vit au rythme des préparatifs, et le gouvernement, du mieux qu’il peut, se bat aujourd’hui pour un meilleur déroulement de ces élections.
C’est en ces périodes électorales que le Premier ministre, M. Geingob dénonce l’injustice des observateurs étrangers, invités souvent pour superviser les élections en terre africaine.
Candidat à la présidence de novembre, le Premier ministre aurait-il eut vent d’une fraude électorale prochaine ? Un tel propos n’est en tout cas pas gratuit. Ces observateurs seraient selon ses termes « injustes et biaisés », ajoutant que « le problème avec les personnes venant d’autres pays pour surveiller nos élections en Afrique c’est qu’ils ont tendance à établir des rapports négatifs ».
En reconnaissant aux Namibiens le droit d’être seuls juges de la liberté et de l’équité de ces élections à venir, M. Geingob, semble vouloir se passer de la présence des observateurs étrangers. Une lecture entre les lignes de ses propos dénote l’exclusion des observateurs occidentaux et cela contre un transfert de cette autorité au peuple et aux observateurs africains.
Des analystes estiment que pour ces élections présidentielles de novembre prochain, les observateurs occidentaux ne seraient sans doute pas présents. Mais quand bien même ils pourraient être de la partie, les déclarations de M.Geingob dissipent d’emblée l’impact nocif de leur rapport injuste et biaisé.