Marc Ravalomanana, l’ancien chef d’Etat malgache en exil à Pretoria depuis l’année 2009 n’apportera plus son soutien au régime d’Antananarivo, et rallie aujourd’hui le camp de l’opposition.
En exil en Afrique du Sud depuis 2009, Marc Ravalomanana, s’est toujours exprimé sur les questions nationales de son pays. A son arrivée au pouvoir le 25 janvier de l’année en cours, Hery Rajaonarimampianina, l’actuel chef d’Etat, avait bénéficié de son soutien. Depuis deux semaines pourtant, l’homme s’est rétracté. Il ne soutiendra plus le régime actuel, et cela au profit de l’opposition qui se conforte d’un si grand soutien. S’estimant trahi par l’actuel résident du palais Iavoloha, Ravalomanana, a déclaré à ses partisans d’après une source proche de l’ancien président : « Notre patience a une limite. Ne nous poussez pas à faire ce que nous n’avons pas envie de faire car ça pourrait vous coûter cher … Vous devrez réaliser ce que l’on a convenu ».
On se rappelle que le 23 septembre dernier, à l’issue d’une rencontre entre certains dirigeants de la SADC,( South African development community) l’actuel régime d’Antananarivo et les anciens chefs d’Etat malgaches en exil, Marc Ravalomanana jubilait presque sur son retour au pays. Les choses n’ont certainement pas bien tourné, ce qui explique ce revirement.
Hery Rajaonarimampianina, interpellé sur le désaveu de son prédécesseur déclarait ce week-end au Magro, une chaîne locale : « Je ne suis pas au courant ». Cette réponse d’un politicien soucieux d’éviter la polémique n’a suffi à personne. Puisqu’on sait qu’il est suffisamment renseigné pour ignorer le clash de son prédécesseur.
Alors que le remaniement ministériel est prévu sur la grande île ces prochaines semaines, la sortie du gouvernement de Roland Ravatomanga, ministre de la Santé publique, pourrait sceller à jamais le divorce entre les deux hommes.