L’organisation des élections au Benin inquiète les populations, eu égard au retard de sa mise en œuvre. Le report prolongé des élections communales et locales depuis mars 2013 désespère un nombre important d’électeurs qui ne manquent pas de l’exprimer face aux caméras des médias, qu’ils soient nationaux ou internationaux.
En effet, les commentaires vont bon train au sein de la classe politique et de la société civile, dans sa large composante. La présidentielle de 2016 ne présage aucun avenir meilleur par rapport au flou dans lequel se retrouve la population.
En dépit des velléités de modification de la Constitution du 11 décembre 1990, dont son pouvoir aura fait preuve, Yayi Boni est bel et bien engagé dans la phase de sa succession.
Au fond, les dysfonctionnements du pouvoir de Boni Yayi, ses égarements, son impuissance à transformer la société béninoise et à redynamiser l’économie du pays, auront été les vrais handicaps de son entreprise à modifier la Constitution et à se donner des chances de prétendre à un nouveau mandat en 2016.
Ainsi, le Bénin se trouve sur une espèce de plate-forme où tous les profils se dévisagent d’une force quasi-égale, d’une foi presque identique dans leur capacité à prendre le relai d’un pouvoir qui se sera caractérisé par ses limites à booster les énergies d’un peuple qui en a bien besoin.
En toute logique, les manœuvres du pouvoir en place ne permettent à aucune figure charismatique de prendre le relais de transition pour donner de meilleures propositions aux Béninois, vu que la tension entre le chef de l’Etat et le président de l’Assemblée nationale en dit long,laissant ainsi le pays baigner dans une atmosphère d’incertitudes sur le plan sociopolitique.