A Madagascar où l’ancien président, Marc Ravalomanana, exilé depuis 2009 en Afrique du sud est revenu, la paix pourrait bientôt se défiler vu ses projets pour le pays et ses ambitions indomptables.
De retour dans son pays lundi dernier, l’ancien président a tenu à lever tous les doutes sur ses intentions. « Je ne suis pas venu pour créer des troubles » a-t-il précisé à la presse au cours de sa conférence de presse. Alors que l’ex-chef d’Etat a été assigné en résidence surveillée à son arrivée, on apprend que les députés qui lui sont restés fidèles pendant ses cinq années d’exil en république Sud-africaine, ont quitté mardi les rangs de la majorité présidentielle, basculant ainsi dans l’opposition. C’est dire qu’en moins de quarante-huit heures après son arrivée sur la grande île, l’alliance politique entre lui et Hery Rajaonarimampianina, l’actuel chef d’Etat a volé en éclats.
Marc Ravalomanana, au cours de sa conférence de presse a déclaré « vouloir faire tout son possible pour remettre le pays sur la voie du progrès ». En annonçant ses projets pour la grande île, l’homme n’a pas manqué de regretter les 7 milliards de dollars de la MAP, (Madagascar action plan), qui ont finalement profité à la république Mozambicaine. Il a souligné le fait que son retour soit connu de la SADC et de certaines puissances occidentales, une façon pour lui de proclamer sa reconnaissance internationale. Lorsque l’ancien chef d’Etat considère le régime actuel comme une transition bis, tout est clair qu’il voudrait retourner à Iavoloha, pour poursuivre son mandat interrompu par Andry Rajoelina en 2009. De toute façon, l’homme est prêt aujourd’hui à affronter les autorités judiciaires pour un nouveau procès pourvu qu’il soit juste et équitable.
Ce retour vient saper la simulacre paix entre les leaders politiques et pourrait abréger le mandat de l’actuel président, puisque, à bien y regarder, Marc Ravalomanana, ne voudrait pas attendre 2018 pour se lancer dans la course à l’investiture.