Dans le cadre d’une rencontre consacrée au renforcement de leur coopération, le ministre mauritanien de l’Intérieur s’est rendu à Rabat lundi dernier où il a été reçu par son homologue marocain.
Plusieurs domaines d’intérêt commun ont été discutés, notamment l’examen des défis sécuritaires qui planent sur le monde arabe et la région Sahel-saharienne. A ce propos, les deux parties ont convenu du «renforcement de l’échange des informations et des expertises entre les deux ministères » afin de mieux lutter contre le terrorisme, le trafic de drogue, l’immigration clandestine et le crime organisé transnational.
La Mauritanie et le Maroc ont en commun plusieurs centaines de kilomètre aux frontières terrestres, ce qui explique ce renforcement de leur coopération en matière sécuritaire.La situation dans la région sahélo-saharienne est d’autant plus complexe qu’elle engendre des menaces sécuritaires collectives nécessitant des pays de la région d’œuvrer conjointement en vue d’y apporter des solutions efficientes.
En effet, la réactivation de conflits internes,latents depuis des décennies, ou encore l’émergence de nouvelles tensions communautaires, se révèle favorable au développement des activités des groupes djihadistes. L’insuffisante prise en compte par les politiques publiques de certaines franges de la population dans la construction d’un projet politique inclusif entretient les fractures et aiguise les revendications communautaires.
Ainsi, Rabat et Nouakchott ont-il convenu de promouvoir l’élaboration et la mise en œuvre des programmes d’échange d’expertise, la tenue de sessions de formation conjointes, ainsi que celle des cadres mauritaniens à l’Institut royal de l’administration territoriale et à l’Institut royal de police.
En somme, la visite du ministre mauritanien de l’Intérieur a permis de redynamiser les rapports avec le voisin marocain en vue de servir leurs intérêts communs aux frontières et dans la zone sahélo-saharienne.