L’heure a sonné pour le départ du président en exercice au Burkina Faso. L’assaut du Parlement par la population témoigne de l’aspiration de celle-ci à la Liberté et au progrès.
Réunis jeudi dernier pour statuer sur la question liée à reconduite de Blaise Compaoré à la tête de l’Etat, les parlementaires ont vu le siège de l’assemblée nationale occupé par plusieurs manifestants.
Voulant procéder à l’examen du projet de loi portant sur la révision de la Constitution, pour permettre une nouvelle candidature du président Blaise Compaoré, le vote a été annulé sous la pression des contestataires.
Ainsi, après une journée d’émeutes contre le président, le chef de l’armée a annoncé jeudi soir la dissolution de l’Assemblée nationale et la formation d’un gouvernement de transition pour une durée de 12 mois.
Alors que l’opposition exige son départ du pouvoir, le chef de l’Etat appelle à des pourparlers avec les acteurs politiques et invite à un gouvernement de transition de douze mois, jusqu’à la fin de son mandat à l’issue duquel il a affirmé qu’il céderait le pouvoir au président démocratiquement élu. M.Compaoré a donc renoncé au projet de loi sur la révision de la Constitution qui devait lui permettre de briguer un 5eme mandat, élément déclencheur de cette révolte populaire sans précédent dans ce pays .
Après 27 ans, le président qui a dirigé le pays d’une main de fer, a de moins en moins de cote, eu égard à la descente de la population dans les rues pour protester contre la remise en marche d’un système de gouvernance contesté par la majorité des Burkinabés.