Au stade des héros de Lusaka, 50 000 Zambiens sont venus mardi réciter des prières sur la dépouille de Michael Sata, chef de l’Etat en exercice, décédé le 28 octobre dernier à l’hôpital King Edouard VII de Londres, suite à une longue maladie.
Pour cette cérémonie d’adieu plusieurs chefs d’Etat ont fait le déplacement pour Lusaka. Entre autres convives, Uhuru Kenyatta, le chef d’Etat Kényan, Robert Mugabe, le président du Zimbabwe ou encore les vice-présidents sud-africain et tanzanien. Pendant la cérémonie, Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la commission de l’Union Africaine a rappelé aux différents leaders politiques l’intérêt d’une transition politique pacifique.Traditionnellement la Zambie est un Etat pacifique et donc il n’y a pas de réelles raisons de voir s’éteindre une telle tradition.
Kenneth Kaunda, le premier président du pays et père de l’indépendance a assisté à la cérémonie malgré les différends entre lui et Michael Sata. L’actuel président par intérim, Guy Scott, a fait encore le serment d’organiser les élections présidentielles dans les 80 prochains jours. « Mon rôle est de veiller à ce que, dans 80 jours, vous ayez un nouveau », a-t-il martelé à cette occasion.
A 77 ans, celui que le peuple nommait le « roi cobra » s’est éteint après une vie politique agitée. Apprécié pour son franc-parler, l’homme avait milité pendant longtemps avec le parti au pouvoir de l’époque avant de rentrer dans l’opposition et de fonder en 2001 son propre parti, le Front patriotique. Depuis son décès, la cacophonie règne dans les rangs de son parti et l’univers politique national est presque bouleversé.