Alors que le dernier round des pourparlers maliens à Alger se prépare pour demain, les députés de l’Assemblée nationale malienne n’ont pas manqué de se mobiliser lundi après-midi pour discuter de la question.
Les récentes conclusions desdits pourparlers ne font pas l’unanimité au sein de la classe politique malienne. Le régime en place défend le bien-fondé des dispositions contenues dans le document final dont il dispose une copie, tandis que l’opposition y voit une manœuvre politicienne pour détourner le peuple malien des valeurs d’unité auxquelles il est rattaché.
De ce dernier point de vue, il ressort que les médiateurs et le gouvernement malien veulent faire admettre au peuple le programme politique du MNLA, source de division et de non respect des droits de l’Homme.
S’appuyant sur cet argumentaire, l’opposition a lancé un appel pressant « à la mobilisation générale de toutes les forces patriotiques, progressistes, démocratiques et républicaines ainsi qu’à la vigilance des pays frères et amis pour faire échec au plan diabolique visant à détruire le Mali en tant que République démocratique, laïque et unitaire ».
En clair, les discussions qui s’ouvriront à nouveau entre les Maliens à Alger, sont sous- tendues, d’une part, par des polémiques entre le régime d’IBK et l’opposition et, d’autre part, les la non cessation des activités terroristes dans le Nord du Mali par les groupes djihadistes.
Entre attente malienne et tentative de résolution de la crise, les épingles sont tirées entre les parties, à la lumière des événements que rapporte l’actualité.
Face à cette confusion, les Maliens n’entendent pas baisser les bras tant que la paix n’est pas totale et que le respect de la souveraineté et de l’indivisibilité du territoire ne seront pas observés.