La vice-présidente du Zimbabwe Joice Mujuru a été démise de ses fonctions mardi, quelques jours après avoir été vivement critiquée par le président Robert Mugabe qui l’accusait de comploter contre lui. Huit ministres proches d’elles ont également connu le même sort.
Le limogeage de Mme Mujuru a été annoncé par le secrétaire en chef du gouvernement, Misheck Sibanda, dans un communiqué indiquant que « Le président Mugabe a exercé ses pouvoirs exécutifs pour libérer l’honorable Joice Mujuru de son poste de vice-présidente de la République du Zimbabwe, avec effet immédiat ».Cette décision, indique le communiqué, a été prise au motif que « la conduite de Mme Mujuru dans l’exercice de ses fonctions était devenue incompatible avec le niveau attendu, présentant un conflit entre les responsabilités officielles et des intérêts privés ».
Occupant la fonction de vice-présidente depuis 2004, Mme Mujuru a longtemps été l’une des meilleures alliées du président Robert Mugabe, après avoir été même pressentie pour lui succéder. Mais ces derniers temps, ses relations sont devenues tendues avec M. Mugabe, au pouvoir depuis 1980, jusqu’au point d’être accusée de corruption et de complot en vue de le renverser. C’est ainsi qu’elle été évincée de la vice-présidence du ZANU-PFF dont le congrès s’est tenu la semaine dernière, et au cours duquel elle a été vivement critiquée par le président du Zimbabwe.
Huit ministres du gouvernement proches d’elles ont été également limogés. Il s’agit des ministres des Affaires présidentielles, de l’Information et Communication, Indigénisation, Education supérieure, Services publics, Energie et province du Mashonaland oriental.
Le ZANU-PFF est secoué ces derniers temps par de nombreuses divisions internes, concernant la succession du président Mugabe qui vient d’être reconduit, la semaine dernière, à la tête de ce parti.