Suite à l’importante chute des prix du brut, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a tenu mardi dernier une réunion de crise avec ses ministres responsables des questions économiques.
En tout, six ministres algériens ont pris part à ce conseil restreint avec ceux du Budget, de l’Energie, de l’Industrie, des Finances, du Commerce et de l’Agriculture. Une réunion à laquelle le vice-ministre de la Défense et le gouverneur de la Banque d’Algérie ont également pris part.
« Face à cette inquiétante crise, l’Algérie dispose d’une certaine marge de manœuvre résultant d’un désendettement public anticipé quasi-total », a déclaré M. Bouteflika. Toujours selon le dirigeant algérien, « des réserves de change constituées, ainsi que de l’épargne publique accumulée au niveau du Fonds de régulation des recettes permettent cette marge de manœuvre ». S’il a jugé que la crise pétrolière est « sévère », le président algérien n’a pas du tout l’intention de revenir sur son programme quinquennal qui prévoit des investissements publics de l’ordre de 250 milliards de dollars sur la période 2015–2019.
Au terme de cette rencontre, M. Bouteflika a demandé à l’Exécutif de faire un suivi régulier de l’évolution des cours du pétrole et d’étudier, chaque trimestre et sous l’égide du Premier ministre, toute opportunité d’adaptation qui serait utile pour la gestion économique et budgétaire, comme évoqué par voie de communiqué.
La même annonce a précisé que le chef d’Etat algérien a demandé à son gouvernement de ne revoir en aucun cas la politique d’investissements publics, considérée comme levier de la croissance économique et de la création d’emplois. Toujours selon ce communiqué, cette politique permet de satisfaire les besoins sociaux de la population.