Alors que le chef de l’Etat faisait lundi honneur à seize parlementaires proches du député Hama Amadou, l’Assemblée nationale a abordé l’exclusion de ce dernier. Sous la houlette du gouvernement, une résolution sur la destitution de cet ancien président de l’Assemblée, devrait être votée.
Ce projet a connu un échec, avorté par les parlementaires nigériens pour deux raisons : un certificat médical délivré au concerné et le quorum n’a pas été atteint pour faire approuver la résolution.
Toutefois, il n’est pas à exclure qu’une nouvelle tentative allant dans le sens de l’exclusion de l’ancien président puisse être adoptée par la majorité au sein de l’hémicycle qui n’a pas encore dit son dernier mot.
Interviewé depuis Paris, M. Hama persiste dans sa volonté de ne revenir au Niger, que dans la mesure où l’opposition pourra jouir de ses droits et privilèges. Selon lui, « la démocratie est encore une fois en difficulté en raison des pratiques anticonstitutionnelles, antirépublicaines, et une tendance très nette qu’on peut porter atteinte aux libertés individuelles et politiques à travers l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire ».
Ce n’est certainement pas la même impression qu’ont manifestée les seize autres députés qui, dans le cadre de la cérémonie officielle de la proclamation de la République du Niger (le 18 décembre 1958), ont été chaleureusement reçus par le Président de la République pour leur participation à l’édification de l’Etat.
M.Hama conserve encore sa fonction, du moins jusqu’à nouvel ordre. L’opposition lui profite peu et devient un allié du régime actuel à Niamey.