La présidentielle de 2015 en Côte d’Ivoire s’annonce dans un climat tendu entre acteurs de la scène politique. En effet, Charles Konan Banny, l’ex-président de la Commission dialogue-vérité-réconciliation (CDVR) a décidé de bousculer l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara, à cette échéance électorale.
Candidat à la prochaine élection présidentielle, il prévient qu’il ne saurait cautionner de politique qui divise et sépare les hommes et les communautés, en un mot, qui exclut et stigmatise à longueur de temps.
Selon lui, la Côte d’Ivoire doit retrouver toute sa gloire et sa dignité dans la continuité de l’héritage politique et social légué par Félix Houphouët-Boigny et ses illustres compagnons. Il s’agit d’un ensemble de valeurs, notamment la liberté, le dialogue, le respect des différences de toute nature, dont la mise en œuvre traduit « un modèle de l’espérance promise à l’humanité ».
Selon une source locale, Charles Konan Banny, ex gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), est le troisième cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-parti unique) à manifester sa candidature pour la présidentielle de 2015 après Jessy Amara, ex ministre des Affaires étrangères et le député Bertin Konan Kouadio dit « KKB ».
La bataille est enclenchée pour le prochain scrutin et chaque acteur se donne les moyens de convaincre la population par rapport au choix qu’elle devra opérer au moment opportun.
La gestion de l’après-crise par le régime en place, notamment la justice des vainqueurs à laquelle assistent les citoyens ivoiriens, sera très déterminante dans le choix des électeurs ;une situation qui laisse une marge de manœuvre à l’opposition pour les prochaines présidentielles.