La situation sécuritaire, étant une clé pour la construction d’une Tunisie meilleure, sera désormais le champ de bataille d’Habib Essid.
Cet ingénieur agronome, diplômé d’une université du Minnesota a été ministre de l’Intérieur, en 2011, dans le gouvernement de Béji Caïd Essebsi, alors Premier ministre. Il a également été conseiller en charge des affaires sécuritaires auprès du Premier ministre islamiste Hamadi Jebali. Auparavant, sous la présidence de Zine El Abidine Ben Ali, Habib Essid a notamment été chef de cabinet du ministre de l’Intérieur ainsi que secrétaire d’Etat à l’Environnement.
Nommé au poste de Premier ministre, en remplacement de Mehdi Jomâa, Habib Essid a pour objectif principal la lutte contre le terrorisme. Les dernières élections ont montré que la sécurité est la priorité pour l’ensemble de la classe politique.
Ainsi, la période qui s’ouvre est délicate et oblige à rechercher un équilibre politique au-delà des frontières partisanes. Selon un expert des questions sécuritaires, les importantes lois qui doivent être votées et les réformes socio-économiques à venir doivent s’inscrire dans cette dynamique afin de permettre à ce pays maghrébin de réaliser son plein potentiel en matière de développement.
« Nous avons voulu faire un geste d’ouverture en ne choisissant pas un membre du parti », a expliqué le directeur exécutif de Nidaa Tounes.
« C’est un choix que nous accueillons positivement», a déclaré un dignitaire du parti Ennahda. Dans la même suite, le Premier ministre de la transition a salué la nomination d’Essid et l’a encouragé à poursuivre les efforts entamés. Ses qualités de rassembleur et de fin connaisseur de l’administration tunisienne lui valent d’être le candidat qu’il faut à la tête de l’Exécutif.