Par crainte de manœuvres politiciennes, le vote des Burkinabè de l’étranger a fait débat lors de la rencontre organisée mardi dernier entre Michel Kafondo, président de la transition, la société civile et les partis politiques.
Prenant la parole devant son auditoire,il a souligné les délais courts qui leur sont impartis pour organiser les élections au Burkina afin de doter le pays d’institutions fiables pouvant poursuivre les chantiers du développement freinés par la crise.
« Le vote de nos ressortissants en Côte d’Ivoire risque d’être assez difficile », a-t-il confié. Deux raisons sous-tendent ces propos : La première se rapporte au contexte actuel, à savoir la présence de l’ex-président Blaise Compaoré, sur le territoire ivoirien, qui fait dire au Burkina qu’il n’est pas forcément l’ami de son voisin (Côte d’Ivoire). La deuxième provient d’une certaine déception des Burkinabé par rapport à des actions qui devraient être menées par la partie ivoirienne et qui n’ont finalement pas vu le jour.
Outre ces raisons, la question financière fait également obstacle à la participation de la diaspora aux élections d’octobre 2015.Pour y pallier, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) propose une organisation simultanée des scrutins présidentiel et législatif. Une telle pratique présente un double avantage, à savoir une rationalisation des coûts des élections et la mise en place d’un parlement pluriel où le dialogue démocratique favorisera des compromis sur les questions d’intérêt national.
Même si la difficulté de prendre en compte le vote des Burkinabè de l’étranger dans les échéances électorales de 2015 se pose, la Côte d’Ivoire désarme toutes craintes et rassure sur ses dispositions à maintenir une bonne relation avec son voisin.