Si la Tunisie a prouvé qu’il est possible pour les pays africains de réussir une transition démocratique, le Burkina est désormais sur le bon chemin initié par le pays maghrébin.
Macky Sall, chef de l’Etat sénégalais, en sa qualité de représentant de la CEDEAO, s’est rendu jeudi à Ouagadougou où il a rencontré son homologue Michel Kafondo pour discuter sur la situation du Burkina, après le départ de Blaise Compaoré.
Parlant de la transition, elle se déroule pour le moment sans trop grande pression, mais au milieu de surprise quotidienne, notamment l’annonce de certaines candidatures pour la présidentielle de 2015, comme celle Djibrill Bassolé ou Jean-Baptiste Natama.
Pour l’heure, les débats tournent sur le mode des scrutins présidentiel et législatif. Rien n’a encore été arrêté définitivement, ce qui laisse une marge de manœuvre aux différents acteurs impliqués dans la crise pour apporter les réponses aux problèmes qui se posent pour le pays.
La visite du président sénégalais intervient une semaine après les attentats contre Charlie Hebdo, ouvre la voie aux spéculations sur la situation sécuritaire dans le monde et particulièrement sur l’impact des guerres et des activités terroristes dans la sous-région ouest-africaine .Sans oublier les crises qui ravagent la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, en particulier le virus Ebola qui a fait des centaines de victimes depuis son déclanchement en janvier dernier en Guinée.
Selon des observateurs, la transition burkinabé est encore à l’état embryonnaire et nécessite des moyens particuliers pour arriver à son achèvement, pour le plus grand bien de sa population et de la région.