A l’approche de nouvelles élections présidentielles, le Président Alpha Condé est de moins en moins conforté dans l’idée d’une réélection, puisque la désobéissance civile parade les coins de rue. L’opposition crie son ras-le-bol et la population, du moins la frange qui bénéficie peu de la manne du pouvoir, vit dans la précarité
Malgré les efforts d’investissement menés par le gouvernement, le pays a traversé une longue période de crise liée, entre autres, au développement du virus Ebola qui a contribué à ralentir l’économie par la frayeur qu’il a semée au milieu des investisseurs et par la paralysie qu’il a favorisée dans le déploiement des activités des acteurs-moteurs du progrès dans le pays.
Pour l’heure, la politique est de moins en moins reluisante du fait des attentes qui semblent loin d’être comblées par le régime d’Alpha Condé.
« Nous sommes là aujourd’hui pour manifester notre volonté de changer notre pays. Nous sommes là, aujourd’hui parce que depuis cinq ans, nous nous sommes aperçus que notre pays est en déclin », a déclaré Jean Marc Telliano, leader de l’Union des Forces Républicaines (UFR), dans un discours de jeudi dernier au stade de Bonfi à Conakry.
Autrement dit, le bilan du Président Alpha Condé est contesté par la population qui réclame une alternance comme la solution possible de changement de politique en Guinée.
« Tout, sauf Alpha », susurre-t-on au milieu de la population et même dans la classe politique en Guinée appelée prochainement, à confier sa destinée à « un seul » afin de sortir de la crise et diriger ce pays vers une nouvelle gouvernance qui profiterait à tous les Guinéens