En solidarité au chef de l’Etat de la République guinéenne, Alpha Condé, la présidence française a réservé un accueil pas très chaleureux à Cellou Dalein Diallo qui était en visite à Paris.
Chef de file de l’opposition guinéenne, M. Diallo dénonce l’impasse dans laquelle son pays est plongé depuis l’arrivée au pouvoir de M. Condé. De plus, l’ancien Premier ministre a également regretté le fait que l’actuel Président guinéen « se barricade derrière son appartenance à l’Internationale socialiste pour assoir sa dictature ».
« Il faut qu’en 2015, Monsieur Alpha Condé dégage » a-t-il déclaré lors d’un meeting de l’opposition tenu jeudi à Bonfi. De son point de vue, c’est de l’opposition que sera élu en 2015 le président de la République et ce, grâce à l’engagement et à la détermination du peuple guinéen par rapport au projet de société proposé par cet opposant.
Actuellement le climat politique est pour le moins clément en cette période en Guinée .Entre les ravages du virus Ebola et la préparation de la prochaine présidentielle en passant par les conditions socio-économiques difficiles, le chef de l’Etat traverse d’énormes difficultés.
Outre ces facteurs, les manifestations de l’opposition et les activités de la société civile laissent une moindre marge de manœuvre au gouvernement actuel dans la mise en œuvre de son programme national. C’est du moins ce qui est constaté par de nombreux observateurs quant au retard accusé pour la réalisation des grands chantiers par le régime en place.
Pour l’heure, le Président Condé peut encore compter sur le soutien de la France qui n’a pas manqué, le 19 janvier dernier, de le lui formuler.