Le prochain rendez-vous de la Commission électorale nationale indépendante(CENI), prévu pour vendredi 30 janvier, portera sur l’organisation et la tenue des élections présidentielle et législative pour l’échéance 2015 au Burkina.
A cette occasion, les responsables des partis politiques et de la société civile ont été invités à donner leurs contributions afin de faire évoluer le processus de démocratisation et de paix entamé depuis la chute du régime Blaise Compaoré. Depuis ces évènements le pays traverse une période de transition dirigée par le président Michel Kafondo.
Fin octobre 2014, le soulèvement populaire, l’action de la société civile et des acteurs de l’opposition ont entraîné le départ de l’ancien chef d’Etat qui s’apprêtait à modifier la Constitution pour se représenter aux élections de cette année .
L’objet de la rencontre de la CENI revêt un caractère important, eu égard à la situation économique que le pays connaît en ce moment et, surtout, à cause de la fragilité de l’atmosphère politique. L’économie a été fortement secouée par la récente crise et le climat politique reste encore tendu, en raison du terrorisme développé dans la sous-région et de la politique mise en place pour traquer les éléments de l’ancien régime.
Outre ces facteurs, la question de la participation des Burkinabé de la diaspora, notamment ceux qui vivent en Côte d’Ivoire, pose problème dans la mesure où elle divise la classe politique en charge de mener, à bien et à terme, la transition.
La tâche de la CENI s’annonce difficile, mais sa mission n’est pas impossible à réaliser si, dans une certaine mesure, elle veut bien tirer l’exemple de l’expérience tunisienne.