Modibo Keïta à la primature fait l’unanimité tant au niveau de la classe politique que celui de la rébellion. Pièce maîtresse dans la mise en œuvre du dialogue entre les différentes parties en conflit au Mali, le nouveau chef du gouvernement est très attendu dans la reprise du dialogue inter-malien prévu pour mercredi.
Parlant de ce nouveau cycle de négociation, le président français François Hollande a adressé une lettre à son homologue algérien pour que des résultats concrets découlent des échanges des parties en conflit au Mali.
« Mon objectif et je sais que vous le partagez, est que le prochain cycle de négociations permette d’aboutir la signature rapide d’un accord de paix » écrit-il dans un message adressé à Abdelaziz Bouteflika.
Cette paix, c’est le vœu cher au peuple malien et à toute la Communauté internationale. « Nous pensons qu’au Mali actuellement, il y a urgence à ce que la relance économique et le processus des pourparlers inter-maliens soient prioritaires afin que nous connaissions des avancées », a déclaré, lors d’une interview, le représentant de l’opposition.
Dans la même cadre, le Conseil de Sécurité de l’ONU a appelé, vendredi dernier, le gouvernement malien et les groupes armés signataires de l’Accord préliminaire de Ouagadougou et ceux qui y ont adhéré à « reprendre sans tarder les négociations inter-Maliennes entamées à Alger ».
Ainsi, la nomination d’un chef de gouvernement consensuel se présente-t-elle comme un atout pour une avancée majeure dans le processus de paix à Bamako. D’ailleurs, l’équipe gouvernementale de médiation s’est rendue dans la capitale algérienne dans « un état d’esprit toujours confiant » quant à la possibilité d’une issue favorable pour tous les Maliens.