Le meurtre du Coordonnateur national du fonds de consolidation de la paix en Guinée, Thierno Aliou Diaoune, endeuille aussi bien la paix que ses partisans. Il a été abattu le 6 février 2015 avant d’être jeté dans un caniveau par des hommes inconnus.
Du fait de son combat pour la construction de la paix, de la démocratie et des droits de l’Homme en Guinée, la mort de M. Diaoune a suscité une vague d’indignations au sein de la communauté nationale et internationale.
« Les tueurs croient avoir réduit au silence Diaoune. Ils se trompent », a déclaré un responsable de l’opposition guinéenne avant d’ajouter que « sa mort tragique est comme un cri strident qui résonne aujourd’hui au quatre coins du monde ».
Suite à cet assassinat le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a condamné, mardi dernier dans les termes les plus forts, la disparition de cet artisan de paix et de justice sociale.
Selon un politicien guinéen « une fois de plus, la liberté, source de paix et voie par excellence de dialogue, est frappée par ceux qui en ignorent la valeur, voire même le rôle au sein d’une société caractérisée par une uniformisation complexe ».
Bien que la cause de sa mort soit à rechercher dans le cadre de son environnement professionnel, son travail l’aurait amené à être au courant « des dérives crapuleuses et mafieuses de la gestion des fonds alloués à la riposte contre Ebola », d’autres pistes ne sont pas à exclure.
Ainsi, l’enquête menée par les autorités nationales pour arrêter les véritables assassins de M.Diaoune, vise-t-elle à faire toute la lumière sur les véritables auteurs de ce crime qui a endeuillé tout le pays.