Le Japon et l’Union Européenne ont affirmé, mardi 10 février , leur détermination à soutenir l’organisation des élections au Burkina Faso, à l’occasion d’échanges avec le Président burkinabé de transition.
Une insurrection populaire a causé la chute du régime de Blaise Compaoré qui tentait de s’octroyer une nouveau mandat présidentiel. Après vingt-sept ans de pouvoir, il espérait briguer un cinquième mandat par une nouvelle modification de la Constitution. Fin octobre, la rue, l’opposition et l’armée l’en ont empêché.
Cette situation est suivie avec intérêt par les tenants de la transition et ceux qui voudraient les en déloger. D’autant plus que les événements qui se sont produits à Ouagadougou trouvent une résonance dans plusieurs Etats africains.
Ainsi, le rôle de la Communauté internationale, notamment les Etats et les institutions consiste-t-il à veiller que le jeu démocratique soit respecté en vue d’offrir aux populations de meilleures conditions de vie.
En parlant d’élection, il est important de soulever la question épineuse de la participation aux élections de la diaspora burkinabé en Côte d’Ivoire.
Pour des raisons organisationnelles et le bon déroulement de ce prochain scrutin, et surtout du fait de la présence de l’ancien chef d’Etat burkinabé sur le territoire ivoirien, les autorités d’Ouagadougou, notamment le Président Michel Kafondo, ont émis le souhait de la non- participation électorale de ses compatriotes vivant en Côte d’Ivoire.
En désaccord avec cette décision du président de la transition, la diaspora burkinabé a entrepris une action, vendredi 13 février dernier, devant l’ambassade du Burkina à Abidjan, en vue de réclamer le respect de son droit de vote.
Le soutien de l’UE et du Japon apparaît comme un rappel à la vigilance internationale pour la réussite du processus démocratique au Burkina Faso.