Secoué par les ravages du virus Ebola et par la crise économique, Conakry a accueilli, le dimanche dernier, un Sommet extraordinaire de l’Union du fleuve Mano. Les chefs d’Etat guinéen, libérien, sierra-léonais et le ministre ivoirien des Affaires étrangères ont pris part à cette rencontre.L’objectif étant d’harmoniser les plans de riposte contre Ebola et d’organiser le processus de la relance économique post-virus.
Il s’agit pour les différents participants de voir dans quelle mesure il faudra redynamiser les secteurs clés de développement en particulier l’éducation, l’agriculture, l’industrie, le commerce, la santé et l’action sociale. Au sujet de cette action, il importe de souligner que la problématique de la prise en charge des orphelins d’Ebola et des familles démunies, se pose.
Sans apporter une solution totale aux questions débattues, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Ismaël Oud Cheich Ahmed, s’est voulu rassurant en montrant aux trois Etats touchés par le virus , tout le soutien de l’Organisation universelle pour le maintien de la paix et de la sécurité internationale.
Sans paix, il est impossible de parler de développement et, pire encore, de sécurité lorsque les esprits sont sous tension, parce qu’ils sont affamés ou malmenés. « L’épidémie qui touche ces trois pays avec plus de 9000 morts, ne peut être vaincue que si chaque citoyen se constitue comme soldat contre l’épidémie », soutient la Secrétaire Exécutive de la Mano-River.
Ainsi, le trois Etats concernés ont-ils résolu qu’il n’y aura plus de présentation de fonds isolés face aux bailleurs. Cette décision prendra effet dès le 3 mars prochain, à l’occasion de la réunion cumulée de l’Union Européenne et des Nations-Unies à Bruxelles.