L’Egypte a demandé à l’Organisation des Nations Unies (ONU) de lancer une intervention internationale en Libye. Le pays des pharaons semble disposé à s’impliquer dans ce sens, suite à un raid de son aviation aérien contre le groupe Etat Islamique (EI).
Le Conseil de sécurité des Nations Unies s’est réuni mercredi pour débattre de cette l’initiative avec la présence de Sameh Choukri ministre égyptien des Affaires étrangères qui séjournait depuis déjà quelques jours à New York où il a eu des entretiens préparatoires concernant cette rencontre. L’Egypte s’est impliquée, aux côtés des Emirats Arabes Unis (EAU), dans des frappes aériennes contre les positions du groupe EI dans la ville de Derna en Libye. Fort de cette attaque, Le Caire a sollicité l’aide des Nations Unies sur le front de sa frontière-est avec la Libye. Sur le plan interne, l’Egypte est confrontée aussi à la filiale locale de Daech active dans le Sinaï.
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, demande à l’ONU de mandater une force internationale à intervenir en Libye. Dans cette optique, l’Italie se dit disposée à y envoyer un contingent de 5 000 soldats. De son côté, l’ONU a tenu à rappeler que la demande d’intervention internationale doit être formulée par les autorités libyennes. Ce qui, à l’heure actuelle, semble ambigu, le pays étant divisé entre deux gouvernements parallèles. L’Exécutif libyen reconnu par la communauté internationale, qui siège dans la ville de Tobrouk, a d’ailleurs déclaré sa satisfaction à la suite des frappes égyptiennes. Par contre, le gouvernement libyen en poste à Tripoli et non reconnu par la communauté internationale a condamné cette opération.