Alors que la Guinée s’apprête à organiser les élections nationales, plusieurs scénarios se mettent en place en particulier, l’appel à la vigilance, accentuée sur le volet sécuritaire. De sources concordantes, le gouvernorat de Conakry vient de lancer un projet dénommé « Arme contre récompense ». Le but consiste à encourager les citoyens disposant d’armes, notamment des fusils à les rendre en vue de bénéficier d’une somme d’argent, en guise de gratification. Cette initiative, survient suite à la recrudescence du grand banditisme dans la capitale guinéenne. Des menaces pèsent sérieusement sur la vie de certains citoyens guinéens, notamment des hauts cadres de l’Etat.
Le grand débat qui semble s’imposer au quotidien des Guinéens est celui du respect du jeu démocratique, particulièrement en ce qui concerne l’alternance et le rôle de l’opposition sur l’échiquier politique.
Même s’il existe des dissensions entre les partis politiques dans ce débat, force est de constater leur influence sur l’organisation et la tenue des prochaines élections. A ce propos, l’implication de la Communauté internationale dans la résolution de la crise sur le processus électoral guinéen n’est pas du goût de la majorité présidentielle. Toutefois l’ONU rassure l’opposition de la transparence et de la crédibilité du prochain processus électoral, et le camp présidentiel n’y voit aucun inconvénient. Ces futures échéances s’annoncent dans un climat tendu tant sur les plans politique et sécuritaire, ainsi que dans un contexte socio-économique critique dû au virus Ebola.