La situation politique en Guinée devient de plus en plus tendues à l’approche des prochaines échéances électorales.
Mardi, à l’ouverture des travaux de la première session ordinaire de l’année 2015, dite « Session des Lois », les députés de l’opposition ont boycotté leur présence dans l’hémicycle. Pour cause, l’inversion du calendrier électoral qui fixe au 11 octobre prochain le premier tour de l’élection présidentielle, avant les locales. L’annonce a été faite par Bakary Fofana, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Bakary.Ce dernier a affirmé en mars dernier ne pas être en mesure d’organiser les élections locales cette année, arguant d’une part que l’administration n’a pas encore fixé le nombre de conseillers municipaux, et d’autre part qu’aucun opérateur technique n’a été désigné pour les municipales.
Dès lors, l’opposition avait exprimé son désaccord et avait mis en garde le gouvernement de reprendre ses marches de protestation.
Outre ce différend, la gestion des ressources allouées à la lutte contre Ebola divise, depuis des mois, le pouvoir et l’opposition.
C’est au milieu de ce remue-ménage que, présidant la cérémonie d’ouverture, le Président de l’Assemblée nationale de Guinée, a invité tous les acteurs concernés par le processus électoral, « d’accepter de s’assoir autour d’une table pour un dialogue objectif sans exclure qui que ce soit, afin de trouver une solution idoine aux problèmes dans le respect, bien entendu, des lois et règlements en vigueur ».
D’après un observateur « seul un dialogue constructif entre le pouvoir et l’opposition, peut aider la Guinée à sortir de la crise qu’elle connaît en ce moment ».