Les togolais se sont rendus massivement aux bureaux de vote, samedi, pour une élection présidentielle où le président sortant, Faure Gnassingbé, part favori face à une opposition divisée, représentée par quatre candidats amoindris par l’éparpillement des voix de leur base électorale.
En tout, ce sont 3,5 millions d’électeurs qui devront départager les candidats. Dès les premières heures de samedi, les togolais ont pris d’assaut les bureaux de vote. A Lomé, de longues files d’attente étaient visibles à la mi-journée, signe de l’engouement des électeurs.
La campagne électorale de deux semaines s’était déroulée globalement dans le calme et a pris fin jeudi soir. Le lendemain vendredi, le gouvernement a décidé la fermeture des frontières du pays jusqu’à dimanche matin, pour assurer les « conditions de sécurité » du vote.
Lors de ce scrutin, le président sortant, 48 ans, est avantagé par le mode de scrutin à un tour qui lui permet d’être réélu à la simple majorité relative. Un objectif largement à la portée de Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir à la mort de son père Gnassingbé Eyadema en 2005, puis réélu en 2010.
Par contre, l’opposition n’a pas réussi à s’entendre sur un candidat commun qui aurait pu faire le poids contre le candidat présidentiel. Jean-Pierre Fabre, dirigeant du CAP 2015 (Combat pour l’Alternance Politique), est l’adversaire le plus sérieux de Faure Gnassingbé. Mais il avait été largement dépassé par le président aux élections de 2010. Jean-Pierre Fabre n’a en effet remporté que 34 % des suffrages contre plus de 60 % pour Faure Gnassingbé.
Aujourd’hui, Jean-Pierre Fabre devrait encore être pénalisé par l’éparpillement des votes de l’opposition, qui compte trois aux candidats en lice : Komandega Taama, représentant le Nouvel engagement togolais (NET), Mouhamed Tchassona-Traoré, président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD) et Tchabouré Gogué, dirigeant de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI).
Les résultats du scrutin du 25 avril devraient être connus dans un délai maximal de six jours.