La commission électorale soudanaise a annoncé lundi la réélection dès le premier tour d’Omar El Béchir pour un nouveau mandat présidentiel de cinq ans.
D’après l’instance électorale soudanaise qui a organisé ce vote, Omar El Béchir a remporté le scrutin, le deuxième seulement depuis son accession au pouvoir en 1989, en devançant largement ses adversaires. Le président sortant a recueilli 94,5% des suffrages, un chiffre qui n’a pas surpris la communauté internationale au vu de la situation politique chaotique qui prévaut au Soudan depuis un quart de siècle.
Lors de ce scrutin, le président soudanais avait pour seule concurrence une douzaine de candidats peu connus. L’opposition politique du pays avait en effet boycotté le vote, estimant que les conditions n’étaient pas encore réunies pour des élections libres et justes dans le pays. Le taux de participation affiché par la commission électorale était inférieur à 50%.
Cette victoire, annoncée dix jours après la fin du vote, vient conforter une large victoire remportée par le parti politique d’Omar El Béchir aux précédentes élections législatives.
Le scrutin très controversé, avait été rudement critiqué par l’Union Européenne, les Etats Unis, la Norvège et la Grande-Bretagne. Dans un communiqué conjoint publié, ces derniers étaient très critiques vis-à-vis du mode de gestion politique au Soudan dont le pouvoir en place à Khartoum serait selon eux, incapable d’organiser des élections présidentielles libres et justes.En réponse à cela, le dirigeant soudanais avait à son tour réagi en rétorquant qu’il s’agit de critiques «colonialistes».
Le chef d’Etat soudanais, qui dirige le pays depuis 25 ans, est en plus réclamé par la Cour Pénale Internationale pour crimes contre l’humanité et génocide au Darfour.