Le président togolais, a été réélu pour un troisième mandat avec 58,57% des voix, suite au scrutin présidentiel qui a eu lieu samedi 25 avril, alors que l’opposant Jean-Pierre Fabre est arrivé en deuxième position avec 34,95% des voix.
Mardi 28 avril, dans la soirée, la commission électorale indépendante (Céni) a annoncé la victoire du président sortant, alors que l’opposition réclamait la suspension de la proclamation des résultats partiels. «La commission électorale nationale constate que Faure Essozimna Gnassingbé est élu au titre des résultats provisoires, sous réserve de confirmation de ces résultats par la Cour constitutionnelle», a déclaré le président de la commission.
L’opposant Jean-Pierre Fabre, principal adversaire du président sortant, a obtenu 34,95% des suffrages, presque au même niveau que lors du scrutin de 2010 au cours duquel il avait obtenu 33,93% des voix.
Si l’opposition a crié à la fraude, l’Union Européenne (UE), la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union Africaine (UA), qui avaient déployé des observateurs électoraux, font plutôt part d’un scrutin tenu dans le calme, libre et transparent. D’ailleurs, certains observateurs qui partagent le même avis, n’hésitent pas à accuser l’opposition de vouloir entraver le cours normal des élections.
L’arrivée en urgence, mardi au Togo, d’Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire et de John Mahama, président du Ghana et président en exercice de la Cédéao, a estompé les tiraillements.
Pour les deux poids lourds de l’Afrique de l’Ouest, qui ont rencontré le président Gnassingbé et l’opposant Fabre, les éventuelles plaintes pour irrégularités devraient être adressées à la Cour constitutionnelle.
La présidence togolaise crie «une victoire méritée». Faure Gnassingbé, porté au pouvoir en 2005 à la mort de son père, va ainsi poursuivre le règne sana partage des Gnassingbé au Togo depuis 1967.